lundi 13 septembre 2010

Qui veut la peau de Coach Estevan?

Après la démission de Robert Duverne cet après-midi, on apprend à présent que les joueurs ont demandé à être entendu par le Président Salerno afin de... virer Estevan! Rien de plus, rien de moins! Ils sont sympas ces joueurs. Ils devraient déjà être bien content d'avoir été recruté par un club qui veuille encore d'eux malgré leur âge canonique et leurs pieds carrés.
Certes, Estevan ne souhaitait pas la venue de beaucoup d'entre eux. En même temps, comment lui reprocher d'avoir des yeux? Il serait tout de même savoureux de connaître l'identité des joueurs qui veulent se la jouer Robespierre. Jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas le coach qui joue même si ses compositions d'équipe laissent dubitatif, notamment celle face au PSG. Néanmoins, ce sont les joueurs qui se sont couchés, pour reprendre une phrase de Marcel Salerno. Ce sont eux qui ont été pathétiques sur la pelouse du Parc des Princes. Ils défendent une ville, l'identité d'un club et, jusqu'à preuve de l'inverse, c'est plus Estevan qui fait honneur aux couleurs bleu et jaune.
Qui sont ces joueurs trop payés, trop égoïstes et certainement trop aveugles pour ne pas d'abord s'interroger sur leurs prestations pour vouloir la tête d'un technicien qui a fait ses preuves? Qu'il est aisé de faire sauter le fusible! Les joueurs qui demandent un entretien au Président feraient bien mieux de se regarder dans une glace et de s'analyser avec honnêteté. S'ils ont du caractère, s'ils veulent prouver qu'ils ne sont pas finis pour le football de haut niveau, ils feraient mieux de s'entraîner et de tout donner face à l'OM. Les supporters arlésiens savent bien à quel point il sera difficile de se maintenir cette saison et ils ne blâmeraient personne en cas de descente. En revanche, vouloir exécuter le Magicien Estevan après quelques seulement quelques matches et faire honte à la ville, il est guère probable que les supporters de le pardonnent, surtout de la part de joueurs qui sans l'AC Arles, seraient aujourd'hui à Pôle Emploi.

François Miguel Boudet

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