lundi 8 novembre 2010

Une victoire historique qui en appelle d'autres

Risée du championnat depuis le début de saison, l'AC Arles a enfin goûté à la victoire face à Caen. Après 11 matches sans succès et seulement 2 points engrangés, les Acéistes sont parvenus à triompher des hommes de Franck Dumas au terme d'un match rocambolesque. Sous la pluie, les Jaune et Bleu ont eu les ressources morales pour revenir dans une partie mal engagée et arracher les 3 points. Et qui d'autre que l'Eternel Kaba Diawara pour faire la différence?

Inutile de se mentir: après 10 minutes de jeu et le golazo d'El Arabi, beaucoup ont cru à une nouvelle déroute des Lions. En effet, les Caennais dominaient totalement le jeu et ne laissaient pas les Acéistes respirer. Etrangement, ce but marqua la fin des offensives normandes. Arles prit le contrôle du cuir et égalisa via un blitz contre à la 24ème minute. A la récupération du ballon, Bouazza accéléra avant de transmette à Germany, monté aux avant-postes. Le latéral gauche remporta son duel face à Thébaux... du pied droit! Belle récompense pour le Martiniquais, arrivé à Arles après un match de Coupe de France joué face à La Samaritaine et qui a connu la galère après une rupture des ligaments croisés à Rodez en 2009, ce qui le tint éloigné des terrains durant plus d'un an.

Neuf minutes plus tard, les Acéistes prirent l'avantage grâce à un superbe coup de casque de Kaba Diawara, à la réception d'un coup franc rentrant de Camel Meriem, de retour de blessure (au passage, merci Cris pour le coup de genou dans le nez et merci le comité de discipline qui n'a pas jugé bon de se saisir du cas). De nouveau titulaire après un début de saison difficile où il a même donné un coup de main à la réserve en Division d'Honneur, Diawara joue parfaitement son rôle de pivot en attaque et de buteur providentiel.

La 2ème mi-temps serait longue ou ne serait pas pour les supporters arlésiens. Après avoir mené face à Lyon, les hommes d'Hadzibegic avaient été rejoints lors du deuxième acte. La crainte d'un remake ne fit aucun doute quand Dja Djédjé, parti dans le dos de la défense, hésita trop longtemps entre la frappe et la passe pour Diawara. Cette véritable balle du KO réveilla Malherbe. A la 66ème minute, Soro commit une mauvais pour le moins dispensable sur Nivet, pourtant dos au but. Sur une erreur de marquage de Laurenti, Traoré réussit une reprise acrobatique, à la réception d'un coup franc de Reineau.

La fin de match s'annonçait compliquée pour les Lions. Cependant à la 74ème minute, la paire Kaba/Dja DJ déstabilisa la défense caennaise. Aux 20 mètres, Diawara glissa la gonfle à Dja Djédjé qui, malgré un dribble hasardeux, fut percuté par le portier normand. Prenant ses responsabilités, Diawara s'offrit un doublé sans trembler. Cela faisait 4 ans et demi qu'il n'avait pas scoré en Ligue 1!

L'AC Arles a remporté ce premier succès à l'Arlésienne, avec les tripes. Cette victoire aurait pu être parfaite sans la demande de double prime filmée par les caméras de télévision. Bien que les primes de match n'est aucun rapport avec n'importe quelle autre équipe du championnat, c'est le geste qui a du mal à passer. Dommage!
Malgré tout, les Acéistes lancent enfin leur saison et le déplacement à Monaco, un autre mal classé, devra être ponctué d'un nouveau résultat positif face à un concurrent direct pour le maintien. Les Lions sont capables de revirement de situations et d'exploits énormes. Ils le prouveront cette saison encore.

François Miguel Boudet

Patrick Chauvin poursuit sa mission à la tête de l'association

A l'issue de l'AG du 22 octobre dernier, un nouveau bureau a été élu. Comme prévu, Patrick Chauvin a été confirmé dans ses fonctions.

Comité directeur de l'ACA:


Président : Patrick Chauvin

Vice-présidents : Michel Severy, André Renaud, Roland Alexandre

Secrétaire général : Robert Joubert

Responsable financier général : Hugues Maurel

Trésorier de la section des jeunes : Michel Perret

Trésorier de la section seniors : Gilles Gorce

Responsable technique général : Eric Marre

Responsable de la Communication : Jean-Pierre Lupi

Pancho Alyscampo

La réserve retrouve la victoire face au Cannet

Après avoir perdu 2 semaines auparavant face à Pernes Les Fontaines, les hommes de Douvegheant devaient impérativement l'emporter pour ne pas voir l'écart se creuser avec le wagon de tête.
Pourtant, les Acéistes étaient menés à la mi-temps et il leur a fallu toute leur abnégation pour renverser la vapeur. Tout d'abord, Rachid Aliaoui égalisa à l'heure de jeu puis Pondesserre donna l'avantage d'un puissant coup de tête à 10 minutes du terme. Enfin, dans les arrêts de jeu, Orinel confirma le succès Arlésien.

Désormais 6èmes à 8 points du leader Saint Jean Beaulieu, les Acéistes s'accrochent au haut du classement. A présent, les Arlésiens doivent trouver cette régularité qui leur fait cruellement défaut depuis le début de saison. La montée en CFA 2 est à ce prix. Début de réponse la semaine prochaine avec la réception de l'OM au Stade Fournier.

Fiche technique:

Au Cannet, AC Arles bat Le Cannet 3-1 (0-1).
Stade Maurice Jeanpierre, arbitrage de M. Brotons.
Buts : pour Le Cannet : Boudi (45e) ; pour l’AC Arles : Aliaoui (60e), Pondesserre (81e), Orinel (90+2).
Avertissements au Cannet : Douliot (54e), à Arles : Boutaleb (29e), Orinel (87e).

AC Arles-Avignon : Yattara-Boutaleb, Gombert, Oliveras, Pornin (cap), Innocenti (Aliaoui46e), Orinel, Pondesserre (Fayosse 86e), Caron, Ortega, Luc (Martinez 46e). Entraîneur : Jean-Luc Douvegheant.

Le Cannet : Martinez, Karaja, Salin (Kemajou 89e), Coulon, Berni (cap), Gomes Lopez, Boudi, Guancioli, Douliot, Chemakhi (Fouret 61e), Rafosse (Gomes Monteiro 72e). Entraîneur : S. Desabre.

Classement:

1er St Jean-Beaulieu 20 pts (5 matchs)

2e AS Aix 15 pts (5)

3e OM 14 pts (4)

4e Aubagne 13 pts (5)

5e Pernes 13 pts (5)

6e AC Arles-Avignon 12 pts (5)

7e Endoume 12 pts (5)

8e Cannes 11 pts (5)

9e Menton 9 pts (5)

10e Martigues 9 pts (5)

11e Cannet-Rocheville 9 pts (5)

12e Carpentras 9 pts (5)

13e Orange 8 pts (5)

14e ES Pennoise 6 pts (4)

Curro Fournier

Les U19 sort Vivaux en Gambardella

Les U19 ont pris leur revanche lors de ce 5ème tour de la Coupe Gambardella face à Vivaux. Battus la saison dernière face cette même équipe, les joueurs de Gérémi Berton l'ont emporté sur la plus petite des marge grâce à un but de Garcia au quart d'heure de jeu.
Espérons que les U19 de 2010/2011 suivront les traces de leurs aînés éliminés en quart de finale face à l'OL de Benzema et Ben Arfa en 2006.

Fiche technique:

A Marseille, AC Arles (DH) bat Vivaux-Marroniers 1-0 (1-0).
Arbitrage de M.Pouillaude, but pour Arles : Garcia (16e).
Avertissements à Vivaux : Bouchentouf (34e), Zeoue (59e) puis expulsion (74e), Di Micelli (66e), Douagui (72e), Azzi (89e). A Arles : Outaleb (38e), Bacconnier (71e), Cot (78e).

AC Arles : Legrain – Laouadi, Outaleb, Douich, Galera-Chaïbi (cap), Bacconnier-Garcia, Barsotti, Coundouris-Cot puis Berguia, Salaget, Savalli. Entraîneur Gérémi Berton.

Pancho Alyscampo

Les U17 l'emportent grâce à un doublé de Jost

Les U17 restent invaincus cette saison. Ce dimanche, les joueurs de Damien Lupi ont arraché la victoire face à Saint Gabriel (2-1). Certes ce ne fut pas leur meilleur match de la saison mais grâce à un doublé de Jost, l'équipe reste en tête de son championnat avec 6 victoires et 1 nul. La semaine prochaine, ils affronteront Cannes, actuel 3ème.

Fiche technique:

A Arles, AC Arles bat St Gabriel 2-1 (1-0).
Stade Robert Morel, bon terrain,
Arbitrage de M.Boulainseur.
Buts pour Arles: Jost (10e,70e), pour St Gabriel: Medjelled (78e).

AC Arles: Comabella, Bertrand, AAmer,Véga (cap), Egurreggy, Maama, Héraud, Reyes, Viveros, Moumou, Jost, puis Bourouh (45e), Serrano (40e), Aliaoui (45e). Entraîneur: Damien Lupi, éducateur:Clément Barrachin.

Classement:

1er AC Arles 26 pts (7 matchs)
2e Fréjus-St Raphaël 23 pts (8m)
3e Cannes 20 pts (6m)
4e Aubagne 19 pts (7m)
5e OM 18 pts (6m)
6e Cavaillon 17 pts (6m)
7e Endoume 17 pts (7m)
8e Toulon 15 pts (8m)
9a AC Avignon 13 pts (5m)
10e St Gabriel 12 pts (6m)
11e L'Argentière 10pts (7m)
12e ASPTT Marseille 7pts (7m)
13e Vivaux 6 pts (6m)

Curro Fournier

samedi 6 novembre 2010

Le programme de dimanche des équipes de l'AC Arles

Dimanche à 11h au Stade Robert Morel, les U17 tenteront de conserver leur 1ère place face à Saint Gabriel.
Les U19 entrent en lice en Coupe Gambardella sur le terrain des Vivaux-Marroniers.

La réserve tentera de se relancer sur la pelouse de Cannet Rocheville.
Enfin, la 1ère division affrontera Saint Martin de Crau à 15h au Stade Fournier.

Pancho Alyscampo

lundi 1 novembre 2010

Brest accentue les regrets arlésiens

La thèse et son antithèse. Promus lors de la saison dernière, Brest et Arles connaissent des destins radicalement différents. Dans une ville sevrée de ballon rond depuis près de 20 ans, les Bretons se sont remis à rêver et croquent dans l'aventure à pleines dents. A l'inverse, les Acéistes ont fait exactement tout ce qu'il fallait pour se prendre le mur en pleine poire. Symbole de simplicité et d'anti foot-business, l'AC Arles a sombré dans la suffisance et a vu sa cote de popularité décroître quand celle des Brestois devenait exponentielle. Après 11 journées, le reflet est sans équivoque, Brest caracole en tête de la Ligue 1 tandis qu'Arles n'en finit plus de se la jouer Titanic.

Il ne sert à rien d'épiloguer sur l'été mouvementé des Arlésiens. Jean-Marc Conrad était loin d'attirer tous les suffrages parmi le conseil d'administration et son éviction était pressentie de nombreux mois avant la fin de saison en Ligue 2. Après tout, un changement de président peut être bénéfique, dans la mesure où une volonté existe. Las, le coprésident Salerno s'est cru connaisseur de ballon et a transformé l'ACA en Football Manager grandeur nature. Passant outre les volontés de Coach Estevan, la présidence bicéphale et Fabrice Bertone, le directeur sportif depuis les années National, ont recruté à outrance, de préférence des joueurs blessés ou en fin de carrière. Mauvaise pioche: ce qui avait fonctionné en L2 (22 arrivées) n'a pas du tout fonctionné une fois passé le cut. Victime toute désignée, Michel Estevan est salement viré avant la réception de l'OM. Ou comment détruire une image (d'Epinal certes) de club familial et sympathique.
L'image du club se dégrade un peu plus face à Auxerre quand Piocelle saute le grillage du Parc des Sports pour en découdre avec les supporters.
Aux antipodes de ce tintamarre, Brest a conservé son ossature, recrutant peu mais avec à propos. Club au passé particulier qui a vu des grands noms fouler sa pelouse (Bernard Lama, David Ginola, Corentin Martins entre autres), Brest a, en quelque sorte, "pris" la place d'Arles dans les coeurs. Ainsi, Alex Dupont est devenu Sir Alex et a eu droit à une longue entrevue dans le So Foot de septembre. Fut un temps, c'était la gouaille d'Estevan qui était louée (comme les poulets fermiers)...

Après le départ d'Estevan, Marcel Salerno a fait appel au Bosniaque Faruk Hadzibegic pour redresser l'équipe. A l'arrivée, que voit-on? Hadzibegic fait les mêmes choix qu'Estevan tant dans le choix des hommes que dans les choix tactiques. Alors qu'Estevan était contraint d'aligner "les choix du président" (Basinas, Planté, Fanchone notamment), Hadzibegic aligne l'équipe qu'il souhaite. Ainsi, Aït Ben Idir, recruté sur demande d'Estevan, est titulaire, Ayasse est revenu dans la rotation et Merville a pris la cage. Mieux, le Bosniaque a inauguré les soldes d'hiver en renvoyant Basinas, un des franchise player choisi par Salerno, dans ses pénates. Une manière de clairement marquer son territoire.

Les Bretons le prouvent depuis le début de saison: avec un état d'esprit combatif et une équipe qui tient la route, ils ont pris le leadership du championnat. Avec seulement 11 cageots en 11 journées mais seulement 4 buts encaissés, il n'en faut pas davantage pour prendre les points. Avant le passage intermédiaire au tiers championnat, Brest a déjà glané 21 points, soit la moitié du chemin qui mène au maintien assuré.
De son côté, l'AC Arles peut se targuer d'avoir le meilleur gruyère de France. Malgré quelques progrès face à... Brest et Lyon, le backfour a rechuté sur le synthétique lorientais. Si, en plus, l'attaque est inexistante, ça vous fait un joli -19 à la diff' de buts et 2 points au compteur. L'erreur arlésienne est de n'avoir pas fait confiance aux joueurs qui avaient participé à la montée, en tête desquels Romain Elie et Romain Reynaud.

Last but not least, Arles n'est pas une ville de sport. Tout l'inverse de Brest. Il suffisait d'entendre l'émotion dans la voix des supporters brestois après leur victoire sur Sainté pour le comprendre. Cette ville attendait le retour de son équipe au sein de l'élite. L'engouement suscité ne peut qu'encourager les joueurs.
Arles ne s'intéresse pas ou très peu au sport. L'AC Arles fait figure d'anomalie dans le paysage sportif local. Le sport professionnel semble être mal perçu. Alors imaginez le football! Pourtant, la demande est là. Le groupe pour la construction d'un stade a rassemblé près de 4000 personnes en moins de 2 semaines sur Facebook sans que cela soit considéré avec plus d'égard par la municipalité. De la même manière, il a fallu attendre le mois de septembre pour voir la création d'un centre de formation. Un centre de formation en carton puisque la Plaine des Sports est une...Arlésienne. Aux dernières nouvelles, les fonds auraient été débloqués mais il a fallu le temps! Et il faut encore attendre la livraison des 4 terrains promis (2 en herbe, 2 en synthétique)... Comment vouloir créer un club solide si la mairie n'espère que sa chute? L'appui n'est pas suffisant alors que la présence d'un club de football en Ligue 1 pourrait entraîner de nouvelles perspectives. Avignon l'a bien compris et, tout en aidant le club à avoir un stade correct, profite des retombées économiques que cela engendre. De la même manière que la Cité des Papes, Brest a réalisé un agrandissement du Stade Francis Le Blé pour correspondre aux normes Ligue 1.

Là où il y a une volonté, il y a un chemin disait De Gaulle et Arles a une volonté en adéquation avec son classement. La lutte des egos a déjà coûté la saison aux Acéistes et il ne fait aucun doute que la curée ne tardera pas. Alors que le vestiaire s'est déchiré au moment du départ de Coach Estevan, Brest fait preuve d'une solidarité exemplaire qui suffit pour faire bonne figure. Les supporters arlésiens ne demandaient pas la lune et savaient que le maintien serait difficile. Ils ne demandaient que du courage et de l'honneur. Certes, la saison est encore longue et il n'est pas trop tard pour relever la tête. Cependant, la réussite brestoise ne peut qu'accentuer les regrets et l'amertume des Arlésiens.

François Miguel Boudet