dimanche 26 septembre 2010

L'AC Arles de nouveau vaincu

Septième match et... septième défaite pour des Acéistes franchement peu vernis mais encore trop peu réalistes pour espérer prendre des points face à des Montpelliérains réduits à 10 pendant 35 minutes. Si les Lions se sont révoltés et ont bien failli renverser la vapeur, leur habituelle déconcentration dans les moments cruciaux eut raison de leurs bonnes intentions. Néanmoins, malgré ce revers, il existe des raisons d'espérer.

La nouvelle défaite de l'AC Arles face à Montpellier (3-1) fut un véritable concentré du début de saison calamiteux du club. En effet, après un début de première mi-temps poussif, l'ACA déploiya petit à petit son jeu en une touche de balle, jeu que Michel Estevan tentait de mettre en place depuis la reprise de l'entraînement en juillet.
A la 32ème minute, par un contre éclair mené en trois passes par Charisteas et Psaume, F. Dja Djé Djé se présenta seul face à Jourdren mais sa frappe fut repoussée par... la base du montant montpellierain. Bref, quand ça ne veut pas, ça ne veut vraiment pas. Dès lors, le fantôme du match contre Rennes le 28 août dernier semblait trotter à nouveau dans les têtes arlésiennes. Cette sensation se confirma quelques instants plus tard. A la 41ème minute, Charisteas régala la chique et transmit d'une talonnade astucieuse une balle de but à Meriem mais sa frappe fut stoppée par Jourdren. Or, dans la continuité de l'action, Pitau lança idéalement Giroud, bien aidé il faut dire par une nouvelle erreur d'appréciation de Paco Pavon (à force, il finira peut-être par être surnommé Pas bon). L'ancien Tourangeau n'eut plus qu'à ajuster Planté d'un tir croisé.
Ainsi, à l'heure des citrons, Arles était mené et perdait Charisteas, blessé aux adducteurs et remplacé par Kermorgant.

De retour des vestiaires, les Héraultais ne laissèrent pas le temps d'espérer aux Acéistes. Sur la première offensive des hommes de René Girard, Piocelle concéda grossièrement un penalty. Action, réaction: Giroud Acte II, ficelle. Cependant, alors que l'on croyait toutes chances de remontée de l'ACA réduites à néant, Collin décida d'aider ses adversaires en dézinguant Dja Djédjé d'un tacle que l'esthète Patrick Blondeau n'aurait pas renié (54'). Cette exclusion remit les Jaune et Bleu sur de bons rails. Le retour arlésien fut initié par Kermorgant, à la réception d'un centre aérien parfait de Fanchone (60'). Les mouches semblaient avoir changé d'âne à la Mosson. Sur un nouveau centre, Kermorgant égalisa mais son but fut annulé pour un hors-jeu de ... Dja Djé Djé qui ne faisait pas action de jeu. Scoumoune quand tu nous tiens one more time... Ce nouveau coup du sort associé à la sortie de Psaume, excellent, par Bouazza, vraiment décevant en clutch player, mirent fin aux espoirs arlésiens. Ainsi, mis à part une tête outre-mangée par Kermorgant, l'ACA ne se créa plus d'occasions franches. Pis, en contre, le jeune Stambouli passait en revue tout le coté gauche de la défense et adressa une passe millimétrée à Camara qui marqua dans l'angle mal bouché par Planté (82'). Alea jacta est.

Malgré un match enjoué, l'AC Arles a une nouvelle fois cédé et fait étalage de ses faiblesses récurrentes. Ainsi, la récupération acéiste n'eut pas le rendement escompté. Le duo Basinas/Piocelle manqua de timing, de précision et leur lenteur empêcha les coéquipiers de projeter plus vite dans le camp adverse. Si ces deux joueurs ne se remettent pas en cause Ayasse et Aït Ben Idir devraient logiquement prendre leurs places dans l'entre-jeu arlésien. Sur les aspects défensifs, Mejia dut de nouveau jouer aux maçons du coeur en colmatant en permanence les brèches créées par son compatriote Pavon et Fanchone. Pavon, que le coprésident Salerno avait sorti de son chapeau à la fin du mois d'aout, semble constituer la fausse-bonne idée du mercato acéiste. Depuis quatre matchs, il n'est tout simplement pas au niveau. La Ligue 1 n'est pas le Qatar... Enfin, il est incompréhensible que Jean-Louis Saez et Kader Ferhaoui remplacèrent Pasume par Bouazza. En effet, l'international algérien joua trop sa carte personnelle au détriment du collectif.

Ce match a parfaitement illustré les paradoxes arlésiens depuis l'ouverture du championnat. Capables de très bonnes séquences de jeu dignes d'une équipe de Ligue 1, les Acéistes ruinent leurs efforts par de stupides erreurs d'inattention qui coûtèrent en 3 pions hier soir. Dans une spirale négative qui ne cesse de se prolonger, les nominations prochaines d'un président délégué ainsi que d'un manager chargé de chapeauter le duo d'entraîneur pourraient permettre au club d'espérer de meilleurs jours.

Ermanno Pazzo Gaetjens et Choa d'Arelate

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